Pourquoi les influenceurs sont-ils chers ?
#16 Un changement de perspective sur l'influence qui permet de comprendre ses prix !
Hello !
Toujours pas de nouvelles des avocats américains, so case closed I guess? Si tu n’as pas compris, tu peux lire ma newsletter précédente.
Bonne nouvelle : cette newsletter est courte :)
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Au programme aujourd’hui : un changement de perspective sur l’influence et un contrat que je n’aurais pas dû signer…
Bonne lecture 🚀
🤓 Le coin technique : Pourquoi les influenceurs sont-ils chers, une question de point de vue !
J’entends souvent dire que les influenceurs, ou créateurs de contenu, sont chers. Étant moi-même dans cette industrie, je trouve que les prix sont encore trop bas et je vais t’expliquer pourquoi :
1. Un influenceur est un média
S’il n’y avait qu’un seul point à retenir ce serait celui-là. A l’instar d’une radio ou d’une chaîne télé, un influenceur a réussi à réunir une audience conséquente qui lui fait confiance et à qui il s’adresse régulièrement. C’est donc un média.
Ainsi, comme TF1 ou M6 diffuserait un spot publicitaire de 30s à plusieurs millions de personnes, un influenceur peut faire une collaboration et toucher plusieurs millions de personnes. La portée est donc similaire. Cependant, le lien est plus fort entre l’influenceur et son audience qu’entre une chaîne TV et ses spectateurs. La vidéo va rester plus longtemps que 30s sur la plateforme. Pourtant, un spot publicitaire de 30s va coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros, alors que le coût pour un influenceur sera divisé par 10 voir plus. C’est sans compter sur le fait qu’il est plus facile de tracer les résultats d’une campagne d’influence qu’une campagne TV.
Le prix d’un spot publicitaire dans un média se valorise généralement en CPM (coût pour 1000 vues). Je suis certain que si on utilisait la même logique, les rémunérations des influenceurs seraient plus “justes” dans un sens ou dans l’autre. On limiterait les flops des gros comptes qui ne convertissent plus et on valoriserait les petits comptes qui font de superbes perfs !
Bref, considérer un influenceur comme un média me semble plus pertinent. De mon côté j’aime bien calculer les ratios de mes différentes campagnes d’influence. Personne ne me les as jamais demandé, que ça soit marque ou agence, pourtant c’est ce qu’elles demanderaient obligatoirement dans toute autre campagne marketing. C’est assez drôle :)
2. La rémunération est liée à la niche
Ce point est assez logique. Faire 100.000 vues sur une vidéo humoristique ou 100.000 vues sur l’optimisation fiscale possible en holding n’a clairement pas la même valeur. 1M d’abonnés sur la niche humour se valorise beaucoup moins que 1M d’abonnés sur la niche investissement. Le B2B rémunère plus que le B2C même si le volume est plus faible.
Je pense qu’il est donc important de remettre en perspective la rémunération d’un influenceur par rapport à la niche dans laquelle il est spécialisé et surtout de ne pas comparer 2 profils sur des niches différentes ! Le tarif des collaborations peut avoir une différence de x10 entre les 2…
3. Une collaboration est un coût d’opportunité
Accepter une collaboration pour un influenceur c’est :
Sortir légèrement de son cadre de création de contenu. Même si les placements de produits sont de mieux en mieux fait, accepter une collaboration c’est prendre le risque de se décrédibiliser, même un peu.
Arriver un trouver un équilibre entre contenu authentique et sponsorisé. Par exemple de mon côté, je me limite à 1 post sponsorisé par semaine, ce qui implique qu’il faille aussi gérer son calendrier de contenu pour ne pas avoir toutes les collabs qui tombent le même mois.
Consacrer du temps à échanger avec la marque, comprendre son positionnement, son produit ou service, afin de lui proposer une intégration qui sera pertinente pour l’audience de l’influenceur. C’est donc passer du temps à ne pas faire autre chose, que ça soit créer du contenu authentique ou bosser sur d’autres projets. Il faut donc que le projet et la rémunération soient assez intéressantes pour que l’influenceur s’y consacre vraiment et pas à moitié ! En effet, une marque qui dépense à blinde dans de l’ads mais fait le rat dans ses campagnes d’influence, ça donne une très mauvaise image.
Curieux d’avoir ton avis sur tout ça, alors si tu veux échanger les commentaires sont ouverts ;)
Et si tu veux un calculateur de prix de campagne d’influence, tu peux tester Hashtag Pay Me (c’est surtout valable pour les US mais ça peut donner un ordre de grandeur)
😇 L’anecdote de Basilou : ne rien signer avant d’avoir tout lu !
Note à moi-même.
Pour promouvoir le jeu de société, j’avais prévu qu’on participe à pas mal de salons de jeux de société (ce qui n’est finalement pas un très bon canal de vente après en avoir testé quelques-uns). On a donc candidaté pour participer à plusieurs salons. On a rempli des formulaires pour postuler et avoir une place.
Le problème : un des formulaire qu’on a rempli était engageant, c'est-à-dire que si on était sélectionné on était obligé de participer et donc de payer, ce qui n’était pas clair d’après moi dans leurs conditions générales de vente. C’était sur un salon étranger. Je n’avais personnellement jamais candidaté à un salon où la candidature était engageante. Selon moi, il fallait déjà savoir si on avait été pris pour ensuite faire une sélection. Sauf que là on s’est fait avoir. On a été sélectionné.
Mais… le salon ne nous intéresse pas du tout, il est loin, n’est pas pertinent actuellement, et l’organisateur nous demande de payer plusieurs centaines d’euros en frais d’annulation. En effet, l’inscription faisait en fait office de contrat. Même si c’était pas clair pour moi, d’après nos juristes on ne peut rien faire à part essayer de négocier et/ou payer… shit.
Bref, lis bien les lignes avant de signer. Je le fais toujours, mais là je prenais pour acquis des choses que je n’aurais pas dû “candidater ce n’est pas s’engager”. Ça fait chier… j’aime pas perdre bêtement :)
🎲 Le jeu : Quiz ???
Qui a écrit cette maladresse ? 😏
Avant de se lancer dans la création d'une entreprise, le porteur de projet se doit de maîtriser les 4 outils suivants : le business plan, l'executive summary, le pitch deck et le pitch.
(réponse un peu plus bas)
Merci si tu as pris le temps d’avoir lu jusqu’ici 🙏🏼
Même en diagonale.
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Allez on se donne rdv dans 17 jours avec une édition spéciale pour la sortie de mon jeu :)
Réponse : la BPI dans une de ses newsletters… une belle manière de donner envie d’entreprendre.