Cash is King 🤑
#19 Rentabilité, Croissance et Trésorerie c'est la triplette gagnante, pourtant il y a un ordre.
Coucou !
On reprend le rythme des newsletters classiques après 2 éditions dédiées au lancement d’Entrepreneur 101, mon jeu de société sur l’entrepreneuriat. Merci à ceux qui ont contribué au lancement 💪🚂
Au programme aujourd’hui : l’équation trésorerie x rentabilité x croissance, et la préparation de la fin d’année niveau trésorerie justement.
Bonne lecture 🚀
🤓 Le coin technique : Trésorerie > Rentabilité > Croissance
Tout le monde ne sera probablement pas d’accord avec cette équation. D’après moi, la trésorerie est plus importante que la rentabilité qui est plus importante que la croissance. Je détaille tout de suite :
1. Cash is King, la trésorerie c’est la priorité !
Le Covid l’a prouvé : les entreprises qui avaient de la trésorerie étaient beaucoup plus sereines, que celles qui étaient à sec et sont devenues dépendantes des PGE. Ça allait de la TPE à la startup. Aujourd'hui des têtes tombent encore suite à des PGE contractés il y a 3 ans qu’il est impossible de rembourser car l’équation économique ne tient pas. Certaines boîtes ont eu des PGE qu’elles n’auraient jamais du avoir, mais c’est un autre problème, je ne suis pas garant.
La trésorerie permet de dormir tranquille, car elle atténue les problèmes court terme de l’entrepreneur. Il n’y a rien de pire que de se demander comment on va payer ses employés à la fin du mois ou ses fournisseurs à l’échéance. C’est du vécu et c’est très angoissant. De plus, avec une trésorerie limite, il est compliqué de faire face à des imprévus, qui peuvent vite passer de problèmes courants à véritables casse-têtes. Une machine ou un véhicule qui tombe en panne c’est normal. Mais quand on n’a pas la tréso pour faire la réparation d’urgence, ça peut mettre en danger l’entreprise. Ce n’est pas un problème technique, mais bien un problème financier, et de trésorerie !
La trésorerie permet de résoudre les problématiques court terme. Avant de penser à où en sera l’entreprise dans 5 ans, il faut parvenir à arriver au lendemain, puis au surlendemain, et ainsi de suite. C’est possible d’avoir une croissance de 9% mensuelle avec une marge nette à 23%, mais si tu n’es pas capable de payer tes employés, tes prêts pendant plusieurs mois (même 1 mois suffit), tu vas très vite couler, car tu risques de courir après ce décalage très longtemps.
Quelle est le montant idéal de trésorerie à avoir ? Il est très difficile de répondre à cette question, car il va dépendre de nombreux facteurs (CA, délais de paiement, % frais fixes, facilité à obtenir un crédit, industrie, etc). Certains disent que 2-3 mois suffisent, pour d’autres ce sera 12 mois. Finalement, c’est à l’entrepreneur d’estimer au mieux ce montant pour se sentir serein et assurer la pérennité de sa structure en cas de pépin.
2. La rentabilité doit suivre
Une entreprise doit être rentable à long terme. On sait qu’il peut être plus difficile pour une entreprise d’atteindre la rentabilité sur ses 2-3 premières années d’activité. Ensuite ça doit être une priorité. Bien sûr, ici encore ça dépendra des projets. Un restaurant devra être rentable au bout de 1 an voire 2 ans d’activité, alors qu’une startup dans la Biotech pourra attendre 10 ans parfois avant d’espérer arriver à l’équilibre. Quoiqu’il en soit, l’objectif d’une entreprise reste d’atteindre la rentabilité.
La rentabilité après la trésorerie. A quoi ça sert d’être rentable si tu ne peux pas payer tes échéances de la semaine prochaine ? A rien. Théo Lion de Coudac en donne un très bon exemple ici, avec la notion de BFR (Besoin en Fonds de Roulement). Cette notion de BFR est d’autant plus cruciale si tu es en croissance et en B2B avec des délais de paiement longs. Par exemple, tu paies tes employés qui délivrent une prestation en janvier, alors que tu ne seras payé qu’en Mars. Pour assumer ce délai et décalage, il te faut de la trésorerie, même si tu marges à 80% sur cette presta !
La rentabilité avant la croissance. Une entreprise peut commencer à entrer dans une phase de croissance lorsqu’elle a validé son modèle et que celui-ci est rentable. Pour aller plus vite, certains modèles nécessitent (ou pas ?) de croître en même temps que de chercher la rentabilité. Mais dans ce cas, il faut garder en tête que cette croissance forcée ne sera pas assurée par l’activité elle-même mais par du financement externe, type levée de fonds. Par ailleurs lever des fonds ne garantit pas du tout d’atteindre la rentabilité et encore moins la validation d’un modèle (RIP les trottinettes et le quick commerce).
3. La croissance pour finir, en option
Toutes les entreprises n’ont pas vocation à croître. Je pense que c’est un point crucial à garder en tête et une question à se poser en tant qu’entrepreneur : jusqu’où je veux emmener ET jusqu’où je suis prêt à emmener mon entreprise ? Est-ce que je veux juste être indépendant, avoir une TPE avec quelques salariés, une belle PME avec une trentaine de salariés et quelques millions de CA ou bien une structure beaucoup plus grosse ? Est-ce que mon entreprise peut assumer la croissance que j’ai en tête ?
La croissance coûte chère. J’ajouterai même que la vitesse de croissance a un prix. Plus elle est rapide, plus elle coûtera chère, notamment en raison de la multiplication des erreurs, des problèmes ou en raison de croissance externe (= le rachat et l’intégration d’une entreprise).
La croissance peut permettre de passer outre la rentabilité. Dans certains cas, mais pas à long terme. Ici je pense au modèle des startups, qui parviennent à lever des fonds et à résoudre le problème 1 (= la trésorerie), grâce à une croissance rapide, sans être rentable. Est-ce un modèle ? Oui parce que ça peut fonctionner. Non parce que le taux de réussite reste très faible : moins de 1% parviennent à construire de vraies entreprises rentables, moins de 10% parviennent à se faire racheter tant bien que mal, et souvent à perte.
Bref, je maintiens Cash > Rentabilité > Croissance. D’accord, pas d’accord ? On peut échanger en commentaires !
😇 L’anecdote de Basilou : la fin d’année de l’entrepreneur
En lien avec l’analyse précédente, à chaque fin d’année, l’entrepreneur doit anticiper sa tréso car il y aura des frais qui n’arrivent qu’en fin d’année comme la CFE ou la prime de fin d’année pour les employés. Je le sais très bien et pourtant chaque année je me laisse surprendre 🤑 Anticipez-bien !
D’ailleurs, on est entrain de travailler sur le Guide des 101 choses que j’aurais aimé savoir en lançant ma boîte mais que personne ne m’a dit avec du contenu 100% concret. Par exemple, personne ne te prévient qu’à la fin l’année il y a pas mal de dépenses hors frais courants qui arrivent comme la CFE ou les primes des employés (comme je le mentionnais), ou encore que tu paies les salaires nets en début de mois, l’URSSAF le 15 et les complémentaires vers le 23. Pourtant ce serait mieux l’avoir en tête pour sa tréso non ?
Bref, bientôt tout sera résumé dans ce guide. Si tu as des idées de choses que tu aurais aimé savoir ou que tu aimerais y voir inclus en tant qu’entrepreneur, tu peux répondre à cet email avec quelques idées ;)
🎲 Le jeu : devine la tendance !
A quoi correspondent ces pics de recherche Google ?
Indice : 🎄
Ok si tu ne l’as toujours pas, je te laisse regarder / vérifier un peu plus bas.
Merci si tu as pris le temps d’avoir lu jusqu’ici, on se retrouve dans 2 semaines 🙏🏼
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Réponse : la requête Google pour la chanson de Mariah Carrey, All I want for Christmas is you !